Longtemps, les marins Rhuns ramèrent à contre courant. Leurs embarcations grossières n’avaient pas de voiles et seuls leurs muscles les faisaient avancer.
10. 10 Embarcations remplies à ras bord de guerriers impatient d’en découdre. Armés d’haches, d’épées, d’arbalètes. Lentement, ils remontèrent le Celduin durant 3 jours et autant de nuits ne faisant nulles haltes, pagayant avec résolution.
Et à l’aube du quatrième jour, ils pénétrèrent dans le long lac. Sans hésiter, ils avancèrent vers les contours d’Esgaroth qu’ils voyaient au loin.
La cité portuaire, sur le lac ne s’attendait nullement à une attaque. Les hommes, féroces, se jetèrent sur les quelques gardes qui étaient présent, les égorgeant rapidement. Puis, ils s’abattirent sur la ville telles une bande de bêtes féroce. Un massacre commença. Les femmes et les hommes, les jeunes et les vieux, les soldats et les citoyens. Tous furent tués sans pitié, la ville fut pillée, incendiée, à moitié rasée. Un lourd nuage de fumée s’éleva dans les cieux, prévenant Dale et les nains sous la montagne solitaire. Tout le jour, la tuerie continua puis, lorsque le soir tomba, épuisés, les hommes du Harad se retirèrent sur la rive opposée à la Montagne solitaire et se reposèrent pour la première fois depuis le début de leur voyage. Leurs pertes avaient été minimes mais un combat de bien plus grande envergure les attendait demain.
Dès l’aube, une armée scintillante d’hommes et de nains mêlés se répandait de la montagne. Les écus se levaient fièrement, les armures étaient bien huilées, les lances mortelles, les épées et les haches prêtes, les étendards claquaient dans la brise encore enfumée. Ils se scindèrent en deux armées compactes, l’une partant au Nord, l’autre au Sud. Elles traversèrent le Celduin et encerclèrent leurs ennemis. Les guerriers Rhuns, sans hésiter appareillèrent et se retrouvèrent au milieu du fleuve avant que la coalition n’ai le temps de réagir. Sans hésiter, ils cinglèrent vers la montagne, débarquèrent et foncèrent vers Dale.
Les nains et les hommes, voyant cela, se pressèrent de rejoindre leur cité pour prêter main forte à la garde. La cité était fortifiée et protégé, ils n’avaient pas de raison de s’inquiéter.
Quand ils arrivèrent, ils découvrirent une immense armée de gobelins qui se répandaient sur les flancs opposés de la montagne, chargeant la cité. Rassemblant leur courage, ils chargèrent les monstres.
La bataille fut grande et longue mais les nains n’avaient aucune chance. Les Rhuns les avaient attirés intentionnellement hors de leurs cavernes ou ils n’avaient aucune chance de survivre, confronté à une gigantesque armée de créature putride, appuyé par de féroces marins Rhuns. Le combat dura un jour et une nuit et encore un jour. La marée orcs était sans fin. Pour chaque mort, trois créatures fraîches mais puantes prenaient la place. Les hommes et les nains se battirent vaillamment, avec l’énergie du désespoir mais quand se coucha le second jour, les éléments brisés de l’armée naine s’enfuyaient vers les forêts, laissant les gobelins piller la ville et assiéger la mine.
Toute la nuit, des incendies se déclarèrent en ville tandis que tout était pillé. Et lorsque le jour se leva sur Dale, il ne restait plus que des cendres de la fière cité.
Les gobelins se terrèrent dans l’ombre durant la journée, redoutant les rayons du soleil et seules les grandes silhouettes des marins Rhuns parcouraient le champs de bataille rempli de morts.
Un crépuscule rouge sang fit tomber les dernières lueurs du soleil sur la montagne avant que l’obscurité ne règne. Mais ces ténèbres furent bientôt percées par mille torches comme autant de lucioles agressives. Et mille autres torches s’allumèrent. Bientôt, un océan de lueur voguait au creux de la montagne avant de prendre celle-ci d’assaut. Et la bataille fit rage. Retranché derrière leurs murailles, les nains fusillaient leurs ennemis jurés. L’averse était drus mais rien n’arrêtait les gobelins et ils parvinrent près du mur. Malgré la pente, des échelles furent hissées pour être repoussées par les défenseurs. D’autres échelles se dressèrent, de plus en plus pressantes. Des carreaux d’arbalètes fusèrent et les nains commencèrent à tomber eux aussi. Cependant, ils résistaient et la bataille sembla s’éterniser mais les larges hommes du Rhun intervinrent dans la bataille et réussirent à prendre un morceau du mur. Une horde de gobelins se répandit alors dans les défenses adverses, faisant courir la mort. Les nains durent se replier, payant chaque pas en arrière par une nouvelle mort. Le fléau ne pouvait s’endiguer.
Les orcs pourchassèrent les nains jusque dans la salle principale. Là, le roi Dhain et sa garde repoussèrent tous les gobelins qui s’attaquaient à eux et nul ne pouvaient les blesser. Les hommes du Rhun revinrent mais même eux se brisèrent sur les haches d’or des nains. Un flottement parcourut les rangs gobelins et ils semblèrent prêts à se replier mais la garde du roi gobelin elle-même arriva. C’était de grande créature, plus hautes qu’un homme et qui maniaient de lourdes barres de métal tout juste aiguisée. Ils abattirent nombre de nains vaillants et blessèrent mortellement le roi avant d’être obligé de se replier eux aussi sous la colère naine. Mais c’était fini pour les robustes guerriers qui moururent sous les innombrables lames orcs.
La victoire était aux armées du mal.
Loin de la, le conseil commençait.
[HJ :
Tiens, ça bouge ... adieu les petits !
]